Morigny-Champigny : du moyen-âge au XIXème siècle
 
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Au Moyen – Age, la vallée s'anime


En 904 est fondé le prieuré St Pierre. Il sera détruit en 911 par les Normands de Rollon avant d'être reconstruit puis de nouveau détruit en 1791. Les cours d'eau sont canalisés en 1015, Notre Dame est construite en 1020, l'abbaye bénédictine de la Sainte Trinité de Morigny est fondée en 1095 et dédicacée en 1119 par le pape Calixte II, le roi Louis VI, la reine Adélaïde et divers hauts dignitaires.
La tour de Guinette est datée de 1136, l'église St Gilles, le palais du séjour sont construits dans la seconde moitié du XIIème siècle, les remparts datent de 1250. Les premiers moulins apparaissent sur la Juine à Etampes et Morigny. Grâce à son abbaye, Morigny est un lieu important mais l'habitat se trouve à St Germain lès Etampes (cimetière actuel) dont l'église sera vendue comme bien national et détruite à la Révolution.

En cette époque de consommation, il est bon de rappeler ce dont se nourrissait nos ancêtres : légumineuses (fèves, pois cassés, lentilles), céréales et quelques fois moutons, porcs, bovins. Les plats avaient beaucoup de sauces et d'épices pour masquer le goût faisandé. Ils buvaient du vin plus ou moins largement coupé et de la bière car l'eau était particulièrement polluée ; les rivières servaient d'égouts à ciel ouvert. Les rois de France séjournant à Etampes avaient le même menu, mais plus copieux et servi dans de la vaisselle plus riche, que leurs sujets.

L'église de la Sainte Trinité à Morigny
   

La ferme de Villemartin

Entre 1358 et 1436, le pays est ravagé par les guerres et se désertifie. La région est prise dans le va et vient des Bourguignons, des Armagnac et des bandes armées. La ferme de Villemartin, qui remonte au XVème siècle, montre l'insécurité qui régnait à l'époque. La plupart des habitations sont de petites maisons de journaliers et des fermes comme Beauvais et Bonvilliers.

En 1465, les troupes bretonnes de Charles le Téméraire campent et enterrent leurs morts en un lieu qui s'appellera le hameau de Bretagne lors de la bataille de Monthléry contre Louis XI.

   
Une nouvelle période de guerres civiles a lieu entre 1562 et 1595 avec les passages des huguenots, anglais, allemands, des troupes de la Ligue du Roi. Elles vont être catastrophiques avec des pillages, massacres et autres exactions, dont la destruction des statues des églises.
L'abbaye de la Sainte Trinité, ruinée, voit la nef de l'église s'effondrer en 1575 après une tentative de reconstruction et d'agrandissement les derniers moines partent pour un autre convent.
L'ouverture bouchée, la fière église qui avait vu passer les rois Louis VI et Louis XII, les papes Calixte II et Innocent II ne sera plus qu'une petite église de paroisse. Un pèlerinage se maintiendra néanmoins jusqu'à la fin du XIXème siècle.


du XVIème il reste la maison devenue aujourd'hui la mairie
   
Au XVIIIème siècle, il y avait les châteaux de Jeurre (agrandi ensuite plusieurs fois entre 1810 et 1900 à partir d'un château du XVIème), de Morigny (sur l'emplacement du palais abbatial de la Renaissance), celui de Vaudouleurs (reconstruit en 1860) et La Montagne. C'est à cette époque que nous devons les fabriques de Jeurre et de Brunehaut ainsi que les jardins.
A la Révolution, les différentes paroisses de St Germain les Etampes, Morigny, Champigny, les hameaux sont réunis en une seule commune. Il ne semble pas qu'il se soit produit de mouvement révolutionnaire.
Au XIXème siècle, Morigny était le lieu de loisir préféré des Etampois avec le canotage sur la juine et la promenade dans les parcs de Vaudouleurs et Brunehaut.


Château de Jeurre propriété du Comte de Saint Léon
   
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