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Les premières traces d'occupation humaine remontent
au néolithique sur le secteur des Monceaux
avec le polissoir et la découverte d'outils de pierre
polie. Selon les historiens, le cromlech de Brunehaut serait
un mythe.
A l'époque gallo-romaine, l'habitat se trouvait sur
une zone d'environ 80ha sur Brunehaut – St
Phallier en bordure de la voie romaine allant de
Paris à Orléans.
(la
pierre "polissoire" est située derrière
les nouvelles résidences du clôs de la Falunière)
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sarcophage retrouvé au Culet |
Par
le plus grand des hasards, le jeudi 9 novembre 2006, c’est
tout un pan de l’histoire de notre village qui resurgit.
Au lieu-dit le Culet, rue des Moulins, en
creusant les fondations d’un pavillon, une pelleteuse
a mis au jour ce qui apparut rapidement être un sarcophage.
Celui-ci renfermait le squelette quasiment intact d’une
femme ayant vécu, d’après les premières
datations, aux environs de la fin du Vème siècle
après Jésus-Christ (entre 450 et 500),
soit la fin des Gallo-Romains.
On savait déjà qu’à Morigny il
existait des traces d’occupation humaine à cette
époque, autour de Saint Phallier le long de l’ancienne
voie romaine, aujourd’hui la Nationale 20. Mais aucun
vestige n’avait jusqu’à présent
été découvert au centre du village.
Alertés par la Municipalité,
l’Identité judiciaire, puis le Service
Régional de l’Archéologie
d’Ile de France, et
enfin l’INRAP (Institut National de
Recherches Archéologiques Préventives) ont pris
possession des lieux et entamé leurs investigations
qui allaient durer cinq semaines. |
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A
cette occasion, il faut mentionner le civisme et la collaboration
exemplaire des propriétaires de ce terrain qui ont
tout fait pour que cette importante découverte soit
au maximum exploitée, qu’ils en soient remerciés.
Ce site, pourtant réduit, environ 150 mètres
carrés, allait très vite se révéler
comme étant une vraie nécropole gallo-romaine
avec une cinquantaine de tombes renfermant des squelettes
(adultes et enfants) parfaitement conservés.
Aucun
autre sarcophage n’a été découvert
et les tombes ne contenaient pas de mobilier (pièces
de monnaie, poteries, bijoux, etc…) qui, souvent accompagnaient
les corps lors des inhumations, mais malheureusement pas
pour la période qui nous intéresse.
(partie
d'un squelette)
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Néanmoins,
en bordure du site, un petit bâtiment rectangulaire
a été dégagé : peut-être
un lieu de recueillement près de la nécropole
?
Une question se pose : Pourquoi une telle nécropole
à cet endroit ?
S’agissait-il d’une villa gallo-romaine, d’un
lieu de culte paléo-chrétien, d’une
ferme… ?
Les historiens fourniront peut-être une réponse
mais, quoi qu’il en soit, cette importante découverte
archéologique va apporter de précieux renseignements
sur l’Histoire lointaine de Morigny-Champigny.
A suivre …
(le
chantier à ciel ouvert des fouilles de l'INRAP)
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Revenons
à cette voie romaine (Paris-Orléans)
qui traversait probablement la vallée en suivant
un axe sur ce qui est aujourd'hui Etampes, de la rue Paul
Doumer passant rue St Jacques et rue St Martin, avant de
remonter au Petit St Mars sur le plateau pour filer tout
droit vers Saclas où les restes d'un temple ont été
découverts.
A ce moment, les cours d'eau n'étaient pas canalisés
et ce qui sera Etampes n'était encore qu'une tourbière
insalubre. La Juine était navigable à partir
de Vaudouleurs, d'où partait des bateaux romains
qui ravitaillaient Lutèce. Le port sera déplacé
au Moyen Age par les chevaliers de St Jacques de l'Epée
à l'emplacement de ce qui sera plus tard l'abattoir
d'Etampes puis la future Place du Port à la Renaissance.
Les monnaies romaines, les trouvailles archéologiques
de La Honville et de St Phallier, les textes, montrent l'importance
de ce site.
Après la chute de l'Empire Romain, la Gaule fut morcelée
en une multitude de fiefs qui luttaient les uns contre les
autres. Ce qui sera le canton d'Etampes, situé en
limite du domaine royal, ne fut pas épargné
par les guerres. Ainsi en 612, le roi de Bourgogne Théodoric
vainquit le roi d'Austrasie Clotaire II au Murger de la
bataille (guinette) et fit prisonnier
son fils Mérovée.
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Au VIIème siècle, l'habitat mérovingien
semble s'être déplacé plus en amont entre
Brunehaut et l'église Notre Dame. Les restes d'une
nécropole datée de 650 environ y ont été
retrouvés. Selon d'anciennes sources, un château
mérovingien du VIème siècle aurait existé
à Brunehaut (charte de 1046 du roi
Henri Ier) et une abbaye aurait été fondée
à St Phallier par la reine Brunehilde.
Les premières traces d'un véritable habitat
à Etampes remontent à 783 et le castrum, l'ancien
château situé dans un ovale au centre d'Etampes
entre la rue de la République et la rue St Croix, à
861 selon certains historiens, à Robert le Pieux (996-1031)
selon d'autres. A Champigny le château des Barres
fermait la vallée à la hauteur de Jeurre.
Le bouquet d'arbres sur un tas de pierres autour duquel broutent
des chevaux est tout ce qu'il en reste.
L'installation des rois capétiens à Etampes
va donner la prédominance à celle-ci.
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